Dans les terres du Pas-de-Calais ( N° 973 )
On n'a forcément pas vu l'ami Bidasse, et même aucun bidasse puisqu'il n'y a plus d'appelés pour l'armée.
Vous avez compris qu'aujourd'hui, quittant la lumière de la baie de Somme, les "Elicia" que nous sommes, avons pénétré dans les terres, pour visiter ARRAS..
Bien sûr, nous stationnons sur la célèbre place à l'ensemble monumental exceptionnel, de style baroque, un vrai décor de théâtre.
C'est un échevin ( maire au XVIIème siècle en Flandres ) qui ordonna de construire "de pierres ou briques et sans aucune saillie ". Les quatre côtés de la Place auront une harmonie impressionnante. Les pignons sont à volutes. Les façades reposent sur des arcades, lesquelles protègent des intempéries.
Pratiquement chaque maison de la Place est précédée de dalles, le plus souvent décorées, qui ne sont autres que des portes d'accès aux caves par la rue.
Les sacs de charbon et les caisses de bière s'y livraient facilement.
Nous avons constaté qu'aujourd'hui, beaucoup amènent à des bars, les caves ayant été transformées.
La guide peut bien nous faire sourire en mentionnant certains pignons " à pas de moineaux ", il fait un froid glacial sur cette place aux 4 vents.
On comprend que les prises d'armes qui s'y déroulent, pour magistrales qu'elles soient, n'en soient pas moins sources de rhumes. Quant aux marchés, ils ne découragent pas les Arrageois, parait-il.
Il fallut bien entrer dans l'Hôtel de ville, dominé dans son dos par le beffroi, pour trouver un peu de chaleur.
Encore que Lise s'impressionna à la vue des photos exposées et saisissantes, d'Arras en ruines en 1918.
La plupart des Narbonnais n'avaient jamais vu de GEANTS.
Aussi l'enthousiasme fut-il grand à la vue de ceux d'Arras, exposés dans l'Hôtel de Ville. ( Rappelons que chaque ville a les siens )
Ces maraichers de 4 mètres de haut, Jacqueline, Colas et leur fils Dédé, furent 2 fois détruits ( les 2 guerres du XXème siècle ) et reconstruits, car les Géants sont un patrimoine des villes.
La curiosité fut grande : " Comment les porteurs entrent-ils à l'intérieur ? Combien sont-ils ? Comment passent-ils les portes ? Se relayent-ils souvent ? Quel est le poids ? Se déplacent-ils dans d'autres villes ? etc."
Marie-Jeanne pose pour donner idée des proportions. Tête à hauteur de la fenêtre pour la tête des porteurs.
Comme les rues de Narbonne sont parsemées de médaillons représentant Charles Trénet, la place d'Arras est constellée de tels médaillons réprésentant une souris.
Certains ne les remarqueront pas, certains ne se demanderont pas pourquoi.
Mais lors de la visite de la mine de charbon, nous comprendrons. Et alors, vous l'apprendrez vous aussi.
Et, avant de reprendre la route vers d'autres richesses, un repas élégant nous sera servi pour nous réconforter.
Admirez le savoir-recevoir des Arrageois: la tarte n'était pas simplissime, la théière était raffinée ( souvenir de l'alliance franco- britannique ? ).
La ville d'Arras laisse un souvenir impérissable à qui l'a vue.
Les Narbonnais ne se sont pas enrhumés et en témoigneront.
Daniel, qui connait bien l'Histoire de sa ville natale, le confirmerait.
Nous finirons la visite d'Arras par un clin d'oeil à l'ami Bidasse . ( photo prise sur le Net )
A demain pour continuer notre voyage dans le nord de la France