Les Narbonnais sont allés au charbon ( N° 974 )
Non loin d'Arras, nous voici en plein pays minier.Une vue est toujours agréable aux Nordistes, c'est celle d'un terril. Ils sont particulièrement contents de montrer celle des deux terrils dits "les jumeaux".
Expérience inédite pour les Narbonnais aujourd'hui: visite d'une mine de charbon. C'est celle d'AUCHEL, reconstituée par des passionnés de leur ancien métier de mineur de fonds. Y figure en bonne place leur patronne: sainte Barbe.
Un vrai, un pur, nous accueille avec l'accent. Il nous fait d'abord passer par la salle d'habillage. Pas pour nous, tant mieux.
C'est à la lampisterie que les mineurs trouvaient leur quartier. Dans l'équipement: le casque, sous lequel un bonnet de laine pour essuyer la sueur et isoler, la lampe.
Voici un homme heureux de nous amener là où était son travail et un autre de descendre sous le sol, puis une femme interrogative dans le noir.
Cette vie de travail, le mineur de fonds ne la renie pas, au contraire. Cette galerie est son domaine, les outils ses attributs.
Les wagonnets sur rails ont eu leur temps, puis la mécanique est descendue au fonds.
Il fut un temps où il fallait la force du cheval, dont on voit ici la queue et dont on devine la stature.
Le cheval était leur mascotte. Ils l'avaient baptisé Mezo. Et Mezo avait sa salle à manger et chambre à coucher par la même occasion.
Ici, le rat n'était pas un ennemi. C'est une des hypothèses du choix du rat dans l'iconographie de la ville d'Arras. Quand le rat s'asphyxiait, le danger menaçait.
Retour au jour pour montrer ( notamment aux écoliers ) une maquette de la mine,
le rôle du chevalet.
Le fruit des remontées, que les jeunes ne connaissent pas dans leur maison, est quelquefois enrichi de fossiles tels ceux exposés.
L'intimité du mineur était chaleureuse. Même sans eau courante, il fallait se laver et lessiver toujours.
Des petits Quinquin y connaissaient une famille aimante.
Nous remercions les guides ( nous étions partagés en plusieurs groupes ) du musée de la mine d' AUCHEL ( Pas-de-Calais ) qui ont montré la pénibilité de leur métier sans misérabilisme. Ils se sont vu décerner à juste titre " Les Bravos de l'accueil " par la Fédération Nationale des Offices du Tourisme créés par le Secrétaire d'Etat au Tourisme.