C'est du passé, n'en parlons plus ( N° 1480 )
" C'est du passé, n'en parlons plus." Voilà ce que chantait Edith Piaf, mais bien sûr, elle parlait des amours mortes.
Le croquis suivant est du passé. Oui, le jour des morts, étant petites filles nous accompagnions nos parents sur les tombes familiales, pour les fleurir. Aujourd'hui, 3 fêtes se succédant sur 3 jours, les jeunes retiennent surtout la fête. Déjà que les adultes confondent la Toussaint le 1er novembre avec le Jour des morts le 2 novembre, comment voudrait-on, maintenant qu'Halloween s'est invité le 31 octobre, oui comment voudrait-on que les enfants voient autre chose que les squelettes et les fantômes pour s'en amuser ? Où sont les grands-parents, les parrains et marraines ? C'est du passé !
Beaucoup ont laissé ailleurs les caveaux; les Nordistes arrivés dans le Sud les ont laissés là-haut, les expatriés en pays étrangers les ont laissés en terre de France et ne peuvent se recueillir qu'en eux-mêmes.
Pensons aux migrants qui ont péri en mer, aux soldats laissés sur les champs de bataille. Aucun caveau ne peut fixer le souvenir de leur famille. Alors des municipalités commémorent . Elles sont bien, comme le signifie le mot commémorer, dans "la mémoire avec" tous les défunts et avec tout le monde des vivants.
Le 11 novembre, toutes les communes de France et des Hauts de France, reliront les noms inscrits sur les monuments aux morts, les noms de ceux qu'elles appellent " leurs enfants" morts pour la France.
Le 2 novembre, la commune d'AVELIN se souvient aussi, fidèlement, de la gestion de ses anciens maires et pour leur dire "merci", fait porter sur leur tombe ce que là-bas on appelle "une potée". C'est du passé, on en parle avec nos enfants et petits-enfants.