Sur le littoral du nord de la France, le colibri, un nouvel ennemi, pourtant bien joli ( N° 1583 )
D'habitude, ce petit oiseau de quelques grammes se nourrit à 90% du nectar des fleurs. En Amérique du sud, son continent d'origine, les pesticides ont détruit son garde-manger. Si l'espèce s'est rabattue un temps sur des végétaux plus rustiques, elle a fini par migrer en masse vers l'Europe. Et sur la côte picarde, il a trouvé son bonheur alimentaire.
Le colibri se nourrit du nectar des fleurs.
Depuis plusieurs mois, les ornithologues et les botanistes de la Baie de Somme sont inquiets : le colibri commence à envahir les jardins du littoral et fait de gros dégâts sur les rosiers.
Il pourrait bien bouleverser l'écosystème. Au lieu de se nourrir du nectar des végétaux, il s'en prend directement aux boutons de fleurs, notamment à celui des roses.
Avec son long bec, le colibri accède facilement au coeur des fleurs.
Il s'agit désormais pour les professionnels d'éviter un désastre écologique. Aussi, dans les jardins de Valloires, les horticulteurs ont décidé de protéger la roseraie, fleuron de ce site touristique majeur de Picardie maritime.
Les roses du jardin de l'abbaye de Valloires sont menacées.