Les Montpelliérains vont pouvoir continuer à fureter. ( N° 1631 )
Il y a à Lille, sur la Grand'Place, un temple pour les lecteurs. Bien sûr, maintenant, la Fnac l'a rattrapé. Mais les Lillois de souche se retrouvent toujours au Furet du Nord. Fidèles aux valeurs d'origine, les équipes du Furet ont à coeur d'offrir aux visiteurs, au delà d'un simple point de vente, un espace convivial où chacun peut "fureter" en toute liberté.
Pourquoi une librairie porte-t-elle ce nom ?
En 1936, un magasin de fourrures se transforme en librairie. On veut garder un trait d'union entre ce magasin et la tradition locale de la chasse aux lapins avec des furets.
Depuis 2011, l'enseigne, curieuse de tout par nature et ouverte aux opportunités comme aux nouvelles expériences commerciales, sort de sa région pour se développer en région parisienne, tout en continuant d'évoluer dans ses métiers: création de rayon Loisirs créatifs, développement du numérique et du commerce cross-canal grâce à la refonte de son site www.furet.com
Aujourd'hui, le Furet du Nord reprend un des deux magasins montpelliérains (qui gardent leur marque) et 50 salariés sur 120, accompagnant un plan social et transférant toutes les fonctions support sur Lille.
Il s’agit de la toute première opération de croissance externe du Furet du Nord et c’est une exclusivité : le tribunal de commerce de Montpellier lui a accordé en effet la reprise de Sauramps ( son équivalent à Montpellier avec deux magasins et un troisième à Alès ).
« Nous ne faisons pas que saisir une opportunité, explique Pierre Coursières, président du Furet du Nord. Notre modèle de développement prévoit des opérations de rachat, car nous sommes les meilleurs en France pour fédérer les librairies régionales ».
Face à des enseignes telles que Cultura ou Leclerc, face aussi aux géants du e-commerce. « En parallèle de la logique froide et efficace d’Amazon, les gens ont besoin d’enseignes capables de leur apporter du conseil et de la proximité physique », ajoute Pierre Coursières.
Le Furet du Nord emploie, avant ce rachat, 420 salariés dans 16 magasins (un 17ème cet automne à Saint-Quentin-en-Yvelines) pour 85 M € de chiffre d’affaires.