Elle a grandi dans un village près de CALAIS et s'exprime. ( N° 1834 )

Publié le par Quinquine1159

Joséphine Goube n’a que 27 ans, mais elle a déjà eu une vie bien remplie.  Après avoir passé son enfance dans le CALAISIS, puis fait des études prestigieuses entre la France et la Grande-Bretagne, elle fut la première à rejoindre Migreat, une plateforme d’information en accès libre, pour conseiller les migrants dans leurs démarches administratives.

Début 2016, le magazine Forbes a retenu Joséphine dans son classement des trente entrepreneurs sociaux européens les plus influents à moins de 30 ans.

Joséphine GOUBE

Joséphine GOUBE

Elle s'exprime haut et fort:

"On vous présente “la crise des réfugiés” avec des reportages de CALAIS,  en vous expliquant que c’est ça des réfugiés. Ou bien on se retrouve pour un sommet sur la crise des réfugiés à l’ONU, pour parler de problèmes à résoudre. Ou alors on raconte que c’est génial les réfugiés, s’ils ont revivifié une commune locale.

Ce n’est jamais sans être dans les extrêmes, et presque toujours dans le drame. Il n’y a pas de gentils, ni de méchants réfugiés. Il n’y pas des terroristes versus des victimes. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, des avocats, des individus, qui parlent trois langues, ont perdu leurs enfants, parfois leurs parents, ou retrouvé un enfant sur la route."

Elle a grandi dans un village près de CALAIS et s'exprime. ( N° 1834 )

" Une personne déplacée sur deux dans le monde (65 Millions) a moins de 18 ans. Les trois-quarts au total sont des femmes et des enfants. Je n’ai pas de chiffres exacts sur les femmes réfugiées, mais j’ai entendu cette phrase souvent à Calais: A Calais, il y a beaucoup d’hommes. Mais les femmes et les enfants se cachent.

A GRANDE-SYNTHE, à 30km de Calais, Il y a des femmes et des enfants partout qui se promènent et c’est un ratio 40-50% de femmes, selon les autorités municipales. Là-bas, elles se sentent en sécurité. Le maire a fait construire un “women center” pour les femmes, pour qu’elles se retrouvent, célèbrent les anniversaires des enfants et aient accès à des produits d’hygiène féminine ou des gynécologues.
Donc dire qu’il n’y a pas de femmes réfugiées, c’est faux."

Elle a grandi dans un village près de CALAIS et s'exprime. ( N° 1834 )
Elle a grandi dans un village près de CALAIS et s'exprime. ( N° 1834 )

" Tout le monde a une opinion sur “les réfugiés” mais “eux” n’ont pas la capacité d’en avoir sur eux, et surtout ne parlent pas d’une seule voix: puisqu’ils n’en ont pas.

Par contre, ils ont toujours une histoire similaire, sur la façon dont on les traite comme des citoyens de seconde classe, comme des gens sans talents, et comment ils sombrent dans la dépression, si au fond d’eux l’instinct de survie ne bat pas trop fort.

 

La remarque sous-jacente c’est de dire que ces réfugiés sont des migrants économiques, et donc de dénigrer leurs droits à l’asile. Ces deux termes ne font partie du même registre, l’un ressort d’une définition légale (réfugié) et l’autre d’une appréciation de la raison de la migration (migrant économique). 

 

Un réfugié va vouloir retrouver un boulot après avoir trouvé la sécurité – et alors oui, il/elle va chercher des opportunités économiques. Les deux termes se confondent souvent – sans jamais que la logique s’inverse: on est réfugié avant d’être migrant économique."

Plate-forme d'information

Plate-forme d'information

" Hypocrisie de nos sociétés en refusant le désir des étrangers chez nous de réussite et d’une vie meilleure . Désir qu’on infuse à tous les niveaux,    à travers lequel on juge la valeur d’un individu."

Publié dans Région Nord

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G
Pas d'hypocrisie mais lucidité. Je suis toujours étonné de voir que tous ces réfugiés qui vivent dans la misère, ont pu payer 5 à 8000€ pour traverser la Méditerranée. De plus, ils disposent tous d'un portable que personnellement je n'ai pas; Cherchez l'erreur. D'où, bien faire le distinguo - et il n'est pas facile - entre ces réfugiés économique attirés chez nous comme les papillons par une lampe et les vrais demandeurs d'asile. Enfin, pour ceux qui fient leur pays en guerre - ils ont presque tous entre 20 et 30 ans - on se bat à cet âge-là et on ne fout pas le camp.
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Q
Vaste problème. On n'en voit pas la solution. Comment les contenir ?