Le monde a besoin de héros.
Un savoir-faire tombe à pic. Des centaines de milliers de tests sont fabriqués quotidiennement dans une petite ville du Nord.
Ils sont notamment exportés aux Etats-Unis, en Russie, au Maroc… « Un transfert vers un nouveau site de production à Seattle, aux Etats-Unis, est en cours ».
« Ces tests permettent de détecter si un individu a été touché ou non par le Covid-19.
Il faut entre 4 et 8 jours pour fabriquer des anticorps. Au-delà de huit jours, notre test est donc fiable à 100 % ». Une bonne nouvelle en cas de rebond de l’épidémie, notamment pour sortir plus rapidement de la quarantaine ou du confinement.
« Notre test ne remplace pas le dépistage virologique qui permet de savoir si vous avez contracté le virus en temps réel, souligne le directeur du site. Mais il peut très vite prouver que vous n’êtes pas porteur si le test sérologique se révèle négatif. »
A STEENVOORDE, dans le Nord, c'est le site de la société américaine Bio-Rad qui développe la production de tests sérologiques automatisables pour détecter le Covid-19.
Société de biotechnologie, BIO-RAD a ouvert les portes de son usine à STEENVOORDE, pour présenter son test sérologique baptisé « Platelia Sars-Cov2 » mis sur le marché, depuis la mi-avril. Et cet outil de dépistage pourrait se révéler bien utile en cas de seconde vague du Covid-19.
Dans cette usine nordiste installée en 1973 par l’Institut Pasteur de LILLE, une quinzaine de virus, mais aussi des dizaines de bactéries, sont confrontés à de sérieux adversaires. En temps normal, 330 salariés fabriquent des tests de diagnostics rapides contre de nombreuses maladies comme la rage, le sida ou encore la syphilis.
Une industrie méconnue, devenue pourtant indispensable à l’heure de la pandémie
Début mars, avec l’évolution de l’épidémie de Covid-19, décision est donc prise de produire ce test en quantité industrielle. « L’objectif, c’est de fabriquer des révélateurs qui mettent en évidence les anticorps produits par l’organisme au contact du coronavirus »
Ce savant dosage chimique est ensuite utilisé pour confectionner des kits contenant environ 450 tests dont les résultats peuvent être connus deux ou trois heures après une prise de sang. « Il existe une quarantaine de coronavirus dans le monde. Un des points clés des tests comme le nôtre, c’est d’avoir une spécificité parfaite pour détecter seulement le virus qu’on cherche ».
Pour ce faire, l’usine de STEENVOORDE possède une autonomie de production qui va de la multiplication de l’ARN (gène) d’un microbe jusqu’à l’intégration des révélateurs sur les plaques de tests.
Le site a dû faire appel à 18 personnes supplémentaires pour multiplier la fabrication de son nouvel outil de dépistage.
Infos: le journal " 20 minutes "