Georges Willery nous a quittés.
Georges était venu près de nous aux Floriales de Narbonne.
Venu des Hauts de France, comme Marie. Voilà pourquoi, nous avions un regard particulier envers lui. Pas seulement pour cette raison, surtout aussi à cause de sa maladie bien sûr, et encore de son sens artistique et ludique, de son activité intense jusqu'aux derniers temps. Noël l'appelait toujours "Monsieur l'Architecte" pour ses puzzles et ses maquettes. Nous appréciions son tempérament chaleureux et c'était un plaisir de chanter avec lui "Le P'tit Quinquin". Son souvenir sera intact. Nous reconnaissons chez lui le sens que donnent les gens du Nord aux mots "famille" et "attachement au pays d'origine".
Chose rare qui prouve la considération qu'il avait suscitée, un résident a composé un poème en hommage posthume. Le voici :
" Georges a disparu de nos écrans radar.
L'homme des Hauts de France est allé voir ailleurs
Si le ciel est plus bleu, si les roses et les fleurs
Ont le même parfum ou le même nectar.
L'artiste a rangé ses pinceaux et ses toiles
Et la voix du Quinquin ne résonnera plus.
Pourtant elle était loin de nous avoir déplu
Quand il chantait "Maman", on voyait des étoiles.
Parfois dans ses yeux clairs scintillait une larme
Vivement essuyée pour cacher sa souffrance.
Mais le sort a sonné la fin de la séance.
En partant, sans savoir, tu as brisé le charme.
Adieu l'ami du Nord, nous ne t'oublierons pas
Et le soir vers cinq heures, comme des mendiants,
Nous reviendrons vers toi, tes roses, et ta maman
Pour vivre un souvenir où tu ne seras pas. "
A la famille, dont il a voulu se rapprocher maintenant, nous souhaitons sa paix et demandons d'accepter nos condoléances.