N° 2097 ) Femmes du Nord : quand la vie est un combat.
Dans le cadre de l’émission "Le Monde en face", France 5 a proposé mardi 03 mars au soir un documentaire inédit qui nous a intéressés.
Quatre femmes nordistes ont raconté, à l’animateur et documentariste O. Delacroix, la manière dont elles ont affronté les coups durs et l’extrême précarité.
Marina Carrère d'Encausse a proposé un débat avec plusieurs intervenants dont une femme qui témoigne .
Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé intervenait.
Pauline Leclère, auteure du rapport de l'OXFAM "pauvreté au travail, femmes en première ligne".
Enfin, Xavier Broussier a présenté son association dont il est le fondateur "La Pioche aux savoirs".
"La Pioche aux savoirs" Épicerie solidaire, vente de vêtements et lieu d’échanges de savoir - faire et de partages à 59320 Haubourdin.
Oui…. Mais pas que… il y a toujours quelque chose à faire !
Dans La Pioche, il y a des espaces pour exposer, chanter, se distraire, échanger, découvrir… Une véritable AUBERGE ESPAGNOLE DES SAVOIRS ! Chez nous, c’est L’HUMAIN qui compte, l’essence de chaque personne !
Venez-voir, vous croiserez l’atelier couture, cuisine du monde, création des enfants, la compagnie des gourmands, la chorale, la cuisine bio….
Des ateliers éphémères sont aussi proposés…
Au début, on s’interroge. Il est question de chômage, d’alcool, de violences, qui plus est dans les Hauts-de-France, « la deuxième région la plus pauvre de France » (sachant que la première, la Corse, suscite moins ce genre de reportages).
Au final, on observe miraculeusement bien plus de sourires que de pleurs. Les quatre femmes qui racontent leur parcours sont en effet davantage que des survivantes : ce sont des battantes.
Pépée (CATTENIERES, près de CAMBRAI) a beau être célèbre pour ses chroniques sur France Bleu Nord, elle n’en demeure pas moins une femme énergique qui a surmonté pas mal de galères.
Son credo : « Il faut se battre en permanence, sans s’apitoyer sur son sort. »
On est ému en écoutant Stéphanie (BLENDECQUES) raconter qu’après sa séparation, elle s’est retrouvée seule avec quatre filles et « un bac pro d’il y a vingt ans ».
Karine (DUNKERQUE) a pour sa part connu les coups, le foyer, l’hôpital. Il faut l’entendre rendre hommage à l’employée de la mission locale qui lui a tendu la main.
Aujourd’hui, elle « vérifie son compte tous les deux ou trois jours ».
Élisabeth (LOOS-lez-LILLE) a de son côté réussi à se sortir de la dépression qui l’a frappée après une perte d’emploi. Elle travaille aujourd’hui pour une association d’insertion.
Les quatre femmes des Hauts-de-France, région durement touchée par la pauvreté, ont raconté comment elles ont fait face à la précarité et comment elles l'ont surmontée. Après un licenciement ou d'autres accidents de la vie, elles se sont battues pour ne pas sombrer. Dans ces vies parfois sur un fil, elles n'ont jamais cédé.
Fidèles à leur terre du NORD, elles y ont trouvé entraide et solidarité. Ces mères courageuses n'ont jamais cessé de croire en un avenir meilleur et elles ont su garder la tête haute malgré les épreuves.
De ces quatre portraits lumineux, on retient qu’un accident de vie est très vite arrivé (un divorce, une maladie, une perte d’emploi, un endettement) mais que les rencontres sont primordiales. Saisir la main tendue, reprendre confiance en soi… Les structures sociales et associations jouent un rôle majeur. Les familles aussi.
On est resté pantois devant le discours mature des enfants de ces mères courage. Déjà bien au fait des rudesses de l’existence.