N° 2154 ) Souâd lutte contre l'entrisme islamiste à l'université.

Née au Maroc en 1970, Souâd Ayada est arrivée en France à l'âge de 4 ans. Cadette d'une fratrie de quatre enfants, elle est la fille d'un mineur.

Scolarisée à GRANDE-SYNTHE dans le Dunkerquois, puis au lycée Faidherbe  de LILLE pour les classes d'hypokhâgne et de khâgne, elle étudie ensuite à l’université LILLE-III .

Elle dit devoir tout au sens de l'effort que lui ont inculqué ses parents et à l'école républicaine. À 23 ans, en 1993, elle est reçue à l'agrégation de philosophie. 

Souâd AYADA franco-marocaine

Elle devient allocataire de recherche. Jusqu’à la fin des années 2000, elle enseigne la philosophie en lycée et en classes préparatoires dans les académies de LILLE et de CRETEIL. Elle est nommée inspectrice générale en novembre 2011.

Le 23 novembre 2017, Souâd Ayada est nommée présidente du Conseil Supérieur des programmes, la troisième à occuper ce poste. 

Le Ministre de l'Education Nationale Jean-Michel Blanquer comptait sur elle pour soustraire le Conseil Supérieur des programmes à la mainmise des "déconstructeurs" de l'Histoire, de la Grammaire etc. 

La grammaire a beaucoup d'importance.

Quelques mois après sa nomination, une pétition signée par 200 maîtres de conférences exigeait son départ. Elle avait osé déclarer que "la grammaire n'est pas négociable". Ils ont perdu, elle est restée.

A la tête de l'Institut d'islamologie, Souâd Ayada se bat pour que "les jeunes puissent entendre à l'université un autre discours sur l'Islam que celui dispensé dans certaines mosquées. La lecture littéraliste et salafiste du Coran est aujourd'hui surreprésentée." 

Elle promet d'évaluer les enseignements et les projets de recherche consacrée "selon le critère exclusif de la rigueur scientifique." 

Ceci ne plait pas à tout le monde et on ne lui fournit pas toujours les moyens de fonctionner correctement. 

                                                               (d'après Judith Waintraub)

                   Un beau parcours pour cette enfant d'immigrés que l'on a appelée " la guerrière de Jean-Michel Blanquer". Elle a maintenant 52 ans et livre "combat contre certaines constructions idéologiques".