L'humanitaire a tout son sens au moment de Noël ( N° 1301 )
" Pas besoin de traverser l'Océan pour l'humanitaire, 1 heure de train suffit."
Une vingtaine d'étudiants poitevins a décidé de passer Noël avec les migrants de CALAIS. C'est un projet solidaire initié par Erik Da Silva, 19 ans, pour lequel il a convaincu, par exemple, Eliane de l'association Women and Children.
L'étudiant avait déjà visité la jungle. Il a pensé que l'hiver et la Noël seraient particulièrement durs là-bas. Avec des copains, il a rejoint, pour le temps des fêtes, l'Auberge des migrants, qui œuvre sur place.
Pauvre Père Noël ! ( N° 1300)
Dans ses déplacements, le Père Noël aussi peut avoir un accident. C'est ce qui lui est arrivé à CALAIS, samedi. Il descendait ( du ciel ) en rappel. Beaucoup d'enfants l'attendaient en bas. C'était un joli spectacle, car il avait fait une étape au-dessus du beffroi . L'image est jolie, même si l'histoire est moins drôle.
Il a oublié qu'il avait une longue barbe. Sa barbe fut prisonnière des câbles. Pendant 10 minutes, il est resté coincé, à une quinzaine de mètres du sol. Et le pauvre a une jambe cassée. Heureusement pour les enfants, Père Noël a un remplaçant !
Le temps d'une trêve ( N° 1299 )
Voilà un monument qui ne s'est pas fait en 1 jour.
L'idée date même du jour de l'évènement qu'il remémore. Le 24 décembre 1915, un caporal, Louis Barthas, décrivit dans ses cahiers journaliers, une scène qu'il avait vécue:
"Ce jour-là, les tranchées furent inondées. Les soldats des deux camps ont soudain observé une "trêve de la boue". Ils sont sortis à l'air libre, pendant 1 heure, le temps d'assécher."
Un photographe allemand immortalisa la scène. Louis Barthas émit une idée:" Qui sait ! Un jour, en Artois, on commémorera peut-être cette pause de fraternisation."
Ces rapprochements entre soldats étaient tabous dans l'armée et dans la presse françaises Il a fallu des décennies pour que l'armée cesse de les refouler.
Ceci s'était passé entre ARRAS et LENS, dans le Pas de Calais, à NEUVILLE SAINT VAAST.
Cette commune fut entièrement détruite en 1914 et 1915, pendant les batailles de l'ARTOIS.
Aujourd'hui, Neuville Saint Vaast et les environs portent les traces de 300.000 morts, dans les cimetières militaires. Mais, après la guerre, les maisons furent reconstruites, une à une.
Désormais, des silhouettes de soldats, assis au pied d'un sapin, vous accueillent.
Bertrand Tavernier et une association ont porté, pendant des années, l'idée d'un lieu de mémoire. Problème de financement !
Un réalisateur de cinéma, Christian Carion, a popularisé les moments de fraternisation. Avec le cinéaste J-P. Puchois -natif du Pas de Calais-, ils ont produit un film sorti en 2005 : "Joyeux Noël ".
Parallèlement, le projet de monument se concrétisa. Le centenaire de la guerre 14-18 n'a pas fini d'être célébré, surtout sur les lieux qui furent des champs de batailles.
Voilà donc un monument terminé, à inaugurer en 2015.
Le lien Nord-Sud que se veut être mon blog, a toute sa place ici. Car Louis Barthas était Audois. Une dizaine de personnes de sa famille, dont son petit-fils âgé de plus de 80 ans, ont fait le déplacement de l'Aude, pour assister à cette journée. Il y a été dit que : "Le Monument des Fraternisations est LE SEUL MONUMENT SUR LA PLANETE commémorant UN ACTE DE PAIX EN PLEINE GUERRE."
Voilà 4 jours que la Région Nord-Pas de Calais-Picardie, ayant un nouveau Président, avait trouvé le moment venu de l'inauguration.
Voilà quelques jours que la République, se souvenant d'une ancienne promesse et reconnaissant la trace insufflée par le militant socialiste, le caporal Barthas, avait souhaité participer à l'évènement, en la personne de son Président.
Pendant 1 heure, on a donc vu deux hommes, ayant tous deux leur place à une inauguration, donner un un symbole de fraternisation entre partis différents.
Parodie d'une série télévisée avec les Ch'tis ( N° 1298 )
Hier, pour leur retour à l'antenne sur Canal +, les Guignols ont évidemment évoqué les élections régionales de la veille. Ils ont parodié une série télévisée, déjà évoquée dans ce blog : " Les Ch'tis vs les Marseillais ".
Mais cette fois, c'est Marine Le Pen qui parlait des Ch'tis, sur fond d'immeuble nordiste.
Et Marion Maréchal-Le Pen parlait pour les Marseillais, avec le port de Marseille en fond d'image.
Bansky et les migrants de CALAIS ( N° 1297 )
Considéré comme l'un des plus grands artistes du Street Art, Bansky a réalisé 3 œuvres sur les migrants de Calais.
1) A l'entrée de la "jungle", le Britannique a représenté Steve Jobs, créateur d'Apple, avec un baluchon sur l'épaule et un ordinateur des années 80 à la main. L'entrepreneur est fils d'immigrés syriens et il a pu entrer aux Etats-Unis. Aujourd'hui, mondialement reconnu, il paie 7 milliards d'impôts à l'état !
Près du beffroi de l'Hôtel de Ville de Calais, sur un mur, Bansky a pastiché l'œuvre de Géricault " Le radeau de la Méduse ". A la place du navire l'Argus récupérant les naufragés de la Méduse, on voit un car-ferry inaccessible aux migrants.
Sur un poste-secours de la plage de Calais, on peut voir la 3ème œuvre dédiée. Un enfant, cheveux au vent, une valise posée à ses pieds, regarde avec une longue-vue vers les côtes d'Angleterre. Un oiseau - vraisemblablement un corbeau- est posé sur la longue-vue.
Madame Bouchard, Maire de Calais, a demandé aux Services Techniques, de protéger ces œuvres au moyen d'un plexiglas, au moins. Une œuvre de Bansky peut valoir plusieurs centaines de milliers d'euros. Encore faudrait-il l'emporter...
Un Saint Nicolas Audois ( N° 1296 )
Il n'était pas descendu du Nord ou de l'Est. Il n'avait pas de mule. Il avait un très joli manteau rouge, une belle mitre et une crosse toute dorée, une barbe bien blanche, qui l'obligea à boire à la paille le vin chaud, que lui offrirent les commerçants des Halles de Narbonne. Il était une génération spontanée, un Saint Nicolas Audois.
Dans ce lieu de commerces, beaucoup de ménagères pressées dans leurs achats et peu d'enfants. Mais ceux qui avaient accompagné leurs parents furent gâtés, puisque le saint homme (!) avait une provision de bonbons er de papillotes.
Il faut toujours rassurer les petits, après les avoir sauvés du saloir du boucher. Mais, apparemment, celui de Narbonne ignorait la légende du Père Fouettard.
Voir les yeux et le sourire de ces 3 enfants ci-dessous, c'est comprendre qu'ils attendront sagement le Père Noël, dont Saint Nicolas est l'ancêtre.
Merci aux commerçants des Halles de Narbonne, pour leur généreuse initiative et merci à Stéphane, pour sa dynamique implication dans les traditions, même celles venues d'ailleurs.
Saint Nicolas est là ( N° 1295 )
Narbonne n'est pas de ces villes qui rejettent une tradition, sous prétexte que celle-ci se réfère à un saint. Elle en accueille, même, une venue du Nord et de l'Est.
Pendant ces 2 jours, un représentant de l'évêque Saint Nicolas sera généreux en bonbons. En effet, selon la légende, ayant délivré d'un saloir les 3 enfants, il est désormais l'ami de tous les enfants.
Saint Nicolas sera aux halles. Le boucher s'y sentira-t-il à l'aise ? On lui dit en chanson: " Boucher, ne t'enfuis pas, repends-toi !".
Et nous lui demandons: "Saint Nicolas, t'en va pas !"
Le temps du réconfort ( N° 1294 )
Réconfortant de voir autant de participants à l'Assemblée Générale de notre association . Réconfortant de constater un bureau aussi actif , dont tous les membres se représentent et sont réélus. Réconfortant que toutes les activités 2015 aient plu, à un très grand nombre . En 2016, celles-ci seront donc reconduites, dans l'esprit de faire découvrir, aux Nordistes, la région qui les accueille. Réconfortant enfin que les finances soient en forme.
Après l'effort, l'heure du réconfort est donc venue. Certains se trouvent sur scène et estiment l'ambiance. Ils ont une vue générale, (qui n'est que partielle sur la photo).
La cuisine est à la hauteur du décor, un rien de fantaisie sur une base de savoir-faire.
En arrivant par la cour, on avait bien vu un petit cochon et on pouvait se demander si le menu serait honoré. Mais oui, un autre est dans nos assiettes, bardé de fumé et goûteux.
La fourme promise est cachée, car couchée avec la poire, dans un nid croustillant, pour on ne sait quels amusements; en tous cas c'était chaud .
Les tablées arrivent à l'heure finale. Elles ont été séreuses, mais cordiales.
Se quitter sur une note sucrée et "eun goutte eud jus", pour laquelle Daniel a gardé ses traditions de jeunesse nordiste et prend le sucre "à la sucette" ! Belle note avant le départ.