Amateurs de bières, il est temps d’agir contre le réchauffement climatique. ( N° 1924 )
Une étude très sérieuse, publiée par la revue anglophone Nature Plants, annonce que le changement climatique menace la bière.
Avec l’augmentation des vagues de chaleur et des sécheresses, la production d’orge pourrait diminuer. Qui dit moins d’orge, dit aussi moins de bière, puisqu’il s’agit d’un ingrédient essentiel à la production de cette boisson alcoolisée.
D’après les calculs des scientifiques, dans les années à venir, les pertes moyennes d’orge pourraient varier de 3 % à 17 % en fonction des épisodes climatiques.
Et, pour les producteurs, la priorité n’est pas à la bière.
Selon l’étude, l’industrie de la bière consomme environ 17 % de la production mondiale d’orge. Le reste sert à nourrir les bêtes.
En cas de forte baisse des rendements d’orge, les animaux seront la priorité.
La production de bières ne cesse pourtant d'augmenter depuis des années.
Mais d’après les différents schémas étudiés par les auteurs de l’étude, les sécheresses et les chaleurs « de plus en plus sévères et de plus en plus graves sous l’effet du changement climatique » perturberont la consommation de la bière.
Ils indiquent : « Au cours des événements climatiques les plus graves, en moyenne, les prix de la bière pourraient doubler et la consommation mondiale pourrait diminuer de 16 % . »
Dans les cas « extrêmes les moins graves », l’étude précise que « la consommation mondiale de bière baisserait de 4 % et les prix monteraient de 15 % ».
Continuer à pouvoir déguster une bière fraîche en terrasse l’été, une bonne raison de commencer à s’intéresser au changement climatique.