Le 21 Septembre, dans le numéro 1128 de ce blog, j'ai parlé de la première partie du film " Le P'tit Quinquin " de Bruno Dumont. Je l'avais vue, pas appréciée du tout, et commentée largement défavorablement, sur plusieurs sites.
Je n'ai pas souhaité voir la seconde partie. Exceptionnellement, je me permets d'emprunter le résumé de celle-ci, à un blogueur nordiste d'Audresselles . Le voici :
"~Le dernier épisode de la seconde partie du téléfilm « P’tit Quinquin », s’ achève sur le suicide du personnage du jeune Mohamed, appelé le « sale négro » ou « le macaque », par les locaux blancs. Le meurtre de la cheftaine des majorettes, dont le corps nu censé être un cadavre, est longuement filmé, de face, accroché à une casemate, sur la plage de la Vierge. Enfin, la caméra s’attarde très longtemps sur le visage maquillé et qui se veut triste du personnage de la jeune Terrier, la chanteuse du karaoké, qui flirtait avec Mohamed. Puis on la voit marcher avec des talons hauts, claudiquant sur les pavés de la ferme de Zuphen, pour aller s’accroupir et caresser l’un des porcs roses et tout propres qui se trouvent là, immobiles. Fin de la scène.
On apprendra, peu avant la fin du film, que ces pacifiques gorets roses l’ont mangée. Le personnage de sa petite soeur lâche alors une petite larme en gros plan et P’tit Quinquin la console en la papouillant. On apprend aussi le meurtre du fermier qu’on a vu précédemment patauger dans le fumier de son étable. Et toujours l’ handicapé, qui joue le rôle de l’oncle de P’tit Quinquin, apparaît, incapable de contrôler ses mouvements. De nouveau, on le voit choir involontairement dans la boue.
Le visage aux yeux globuleux et pleins de tics du « commandant » de police ou de gendarmerie -on ne sait pas bien- vient à chaque moment en gros plan, pour commenter que le cadavre de la majorette ressemble aux modèles féminins de Rubens, et que cette succession de meurtres devient, selon lui, l’oeuvre du Diable. Quand le commandant prononce cette phrase, la caméra fait un gros plan sur les yeux bleus de l’oncle de P’tit Quinquin, complètement ahuri. "
Et voici la conclusion de ce téléspectateur, qui connaît bien les lieux de l'histoire :
" Dans ce téléfilm apparemment sans queue ni tête, il y a quelques messages subliminaux destinés à complaire à un public branché: les seuls personnages un peu sympathiques sont Mohamed et sa copine blanche, censée avoir été dévorée par les porcs. La peau de ces porcs roses a la même couleur que celle des fidèles qui assistent à la messe d’enterrement et leurs jambons, le même aspect que ceux des majorettes. Il est fortement suggéré que le Diable, à l’origine des meurtres en série, appartient à la population d’handicapés mentaux de type nordique, abondamment utilisée pour figurer dans le film. Comme ce sont des adultes protégés (sous tutelle), la question qu’on peut poser est: combien ces malheureux ont-ils été payés pour figurer dans ce film et à qui a été versé leur cachet ?
La dernière scène montre le « commandant » s’éloigner en disant: « Je rigole, je rigole ». Une bonne conclusion. Bruno Dumont peut en effet rigoler. Il s’est bien payé la tête de ceux qu’il a entraînés dans cette galère en les appâtant avec quelques billets. Les droits sur la série auraient été vendus en Espagne et aux Etats-Unis. "
J'ajoute simplement que ce film se veut être une comédie burlesque et qu'on n'a rien compris, si on n'a pas beaucoup ri ! ( Aux dépens des gens du Boulonnais.)