N° 2104 ) Christophe (60 ans), le père, et Claire (28 ans), la fille, originaires de LILLE ont participé à Pékin Express 2021.
Lui travaille à King Fischer, dans la partie informatique.
Elle travaille dans la partie commerciale pour Adidas, à Paris, mais reste attachée à Lille.
« Mes parents ont encore la maison dans laquelle on a grandi (Claire a un frère et deux sœurs). J’y vais régulièrement et on s’y retrouve tous ensemble. »
Interview d'Actu : Pourquoi avez-vous décidé de participer à Pékin Express ?
Claire : C’était un rêve de participer pour moi. Je suis fan de l’émission, je me suis dit pourquoi pas nous. Au début, papa disait « c’est quoi ce truc » puis petit à petit, il s’est pris au jeu.
Christophe : Je ne connaissais pas vraiment le jeu, sauf de nom. Un collègue m’a dit que c’était un jeu bienveillant et une expérience humaine intéressante. Je ne savais pas dans quoi je m’engageais. On est 30 000-40 000 candidats au début , donc je n’étais pas inquiet. On a commencé à passer les étapes, les épreuves de recrutement alors j’ai commencé à m’inquiéter. J’ai regardé un épisode et je me suis dit « je vais jamais être capable de faire ça ? ».J’ai le genou fragile, le dos fragile, mais j’ai tout fait à fond pendant les épreuves de candidature, sans réfléchir et pour ma fille.
Comment avez-vous réagi quand on vous a annoncé votre participation ?
Christophe : Claire sautait au plafond. Moi, une dame m’a appelé et m’a dit « j’ai une mauvaise nouvelle pour vous ». Après ça, je n’ai plus dormi.
Comment vous êtes-vous organisés dans votre travail ?Comment cette participation a été perçue?
Claire : J’avais prévu le coup en prévenant le RH et mon équipe. On arrive à s’organiser pour le travail. Ils étaient très contents que je participe.
Christophe : Mes collègues ont été très bienveillants. Ils ont trouvé ça marrant.
Et dans votre famille ?
Claire : On a fait des jaloux. Ils nous enviaient, mais ils étaient avec nous. Ils nous boostaient.
Christophe : Mon épouse, Frédérique, m’a beaucoup aidé durant la phase de préparation. Elle m’a conseillé pour les équipements et m’a aidé à préparer mon estomac et ma tête.
Avez-vous fait une préparation physique ?
Claire : Physiquement, j’étais prête. Je fais du sport presque tous les jours, c’est ma passion. J’aime beaucoup le trail et le raid. Je pratique le triathlon. Je fais également du yoga pour me détendre. Pour mon père, je lu ai donné un programme qu’il a très bien tenu.
Christophe : On s’est entraîné à fond ! Claire m’a coaché. J’ai fait du gainage à fond et également des pompes. Tout ça a servi. A partir du moment où l’on commençait à avoir une chance, j’ai fait ce sport sérieusement. Je ne dormais pas très bien. Je n’ai également pas dormi dans l’avion qui nous emmenait.
Comment s’est déroulé ce trajet en avion ?
Claire : On avait la chance d’avoir une rangée de 3. J’ai dit à papa « allonge toi pour être prêt en arrivant ». Je lui ai laissé les trois sièges et j’ai dormi par terre à ses pieds.
Christophe : Quand Stéphane (Rotenberg) a annoncé dans l’avion qu’on allait en Ouganda, j’étais très inquiet.
Aviez-vous déjà visité l’Ouganda ou l’Afrique ?
Claire : C’était une grande découverte de l’Afrique noire pour moi. Je ne connaissais pas, les paysages et la culture m’étaient inconnus. C’était incroyable, on se croyait en plein Roi Lion, avec des zèbres et des girafes à côté de nous. C’était dingue !
Christophe : J’avais fait un safari photo au Kenya, il y a une dizaine d’années. C’est juste à côté de l’Ouganda. J’ai reconnu la faune et la flore.
On a l’impression que vous êtes une équipe complémentaire. Était-ce le cas lors des épreuves ?
Claire : Je suis plus sportive, je savais que c’était moi qui tirerais l’équipe pour les épreuves sportives. Mais je fonce à fond, et papa est plus réfléchi, prenait plus de temps. On était complémentaire et ça a été un bon mélange.
Christophe : Au début, je faisais la liste de mes points faibles et mon seul point fort c’était Claire. Pour réussir, il faut avoir de la stratégie et de la chance. On a fait différemment des autres. Je suis le plus lent de la bande, même si je suis svelte et beau (ils rient), alors il fallait qu’on réfléchisse plus au moment des départs.
Le couple père-fille était-il un atout ?
Christophe : Pour les gens, de voir un père et sa fille, c’était rassurant. Après, on m’a aussi dit que j’étais le mari de Claire.
Claire : C’est sa grande fierté ! Dans une voiture, on nous a dit « Are you wife and husband ? » . Ça me rassurait d’avoir mon père. Il m’apportait de la sérénité. Le côte père-fille a aidé pour le stop, on s’attirait vite la sympathie des locaux.
Christophe, vous ne regardiez pas l’émission. Allez-vous regarder cette année ?
Christophe : Cette année, je vais tout regarder et peut-être même les années suivantes. C’est un jeu intelligent car il met en valeur des pays et des gens. C’est positif, il montre ce qui est beau dans l’homme. C’est aussi humainement et culturellement intéressant.
Claire : Il y a un bel équilibre entre la course et l’humain. On a découvert des cultures différentes, on a pris plein de claques. C’était hyper riche humainement. Les gens nous donnaient la moitié de leur plat.
Christophe : L’une des premières nuits, une famille de onze personnes nous a accueillis. Ils vivent dans deux pièces. Ils ont dormi à onze dans une pièce et nous ont laissé l’autre pour nous deux. Les gens sont vraiment très accueillants ! Ils viennent nous voir, s’intéressent tout en étant désintéressés. Avant le départ pour Pékin Express, avec ma femme, on avait accueilli pendant 2 mois une migrante irakienne chez nous. Elle était dans la situation dans laquelle je serais quelques semaines plus tard, c’est important d’être accueillant.