La rentrée dans la jungle de CALAIS ( N° 1462 )
Pour la troisième fois cette année, France terre d’asile a effectué un recensement de mineurs isolés étrangers, sur les camps de Calais. Du 24 au 26 août, les maraudes de l'association ont identifié 861 mineurs isolés étrangers à Calais, dont le plus jeune n’a que 10 ans.
Majoritairement originaires du Soudan, d’Afghanistan, d’Érythrée et d’Éthiopie, ces jeunes représentent 10 % de la population migrante à Calais.
627 vivent dans les camps de la jungle, 202 sont présents au Centre d’accueil provisoire de Calais et 32 sont hébergés au Centre pour femmes.
"Lors du dernier recensement du 10 mai, 343 mineurs isolés étrangers avaient été repérés, ce qui représente une augmentation de 151%" - une hausse jugée "proportionnelle à l'augmentation de migrants présents dans les camps de Calais (près de 9.000 aujourd'hui)".
"Les mineurs isolés étrangers, ayant de la famille au Royaume-Uni, doivent bénéficier de la procédure de réunification familiale", qui a déjà été utilisée pour une cinquantaine de jeunes.
La préfecture avait assuré dans un communiqué le 19 août que "les demandes de rapprochement familial sont traitées le jour même, par la sous-préfecture de Calais et transmises directement aux autorités britanniques", en soulignant que "les services de l'Etat sont pleinement mobilisés" sur le sujet.
Les jeunes souhaitant rester en France "doivent bénéficier d'une mesure de protection prononcée par le juge des enfants et être accueillis, au titre de l'aide sociale à l'enfance, dans une structure adaptée jusqu'à leurs 18 ans", plaide France terre d'asile.
( Info France 3 Nord PdeC.)