Chacun voit Walenhammes à sa façon ( N° 1238 )
Frédéric Beigbeder n'est jamais un critique tendre. Il nomme " Germinal 2 " le livre d'Alexis Jenni " La nuit de Walenhammes ". Il dit encore: " On ne fait pas de littérature avec de bons sentiments. " et " Ce qui manque aux Ch'tis de Jenni, c'est Emile Zola. Ce dernier écrivait que la vie est injuste, mais avec beaucoup plus de force que Jenni.
Source : Le figaro magazine
Ailleurs, on a vu plus impartial avec ce livre. Je cite: " Alexis JENNI fut prix Goncourt en 2011. Ici, il mélange les genres, polar, satire et fantastique, social, farce, ce qui donne un livre singulier qui se transforme en réquisitoire implacable contre le libéralisme triomphant."
Source: R.T.L.
Résumons ce roman : Walenhammes est la plus grande ville industrielle du nord de la France. On sait à peine qu'elle existe. De terribles évènements la détruisent. Après la fermeture des mines, il ne reste qu'un peuple abondant, dont on ne sait pas quoi faire. Le maire a une idée : la pauvreté enrichit. Alors, il déverse du libéralisme, qui absorbe toutes les critiques qu'on lui adresse sur la tolérance vis à vis de l'individu.
Ce roman décrit l'installation d'un monde nouveau, qui désormais sera le nôtre.
Source: Gallimard, éditeur du livre
N.B: Pas d'image illustrant Walenhammes, ville imaginaire .
L'appel de Londres a retenti à Narbonne ( N° 1237 )
Chaque année, le 18 Juin, résonne un appel historique, qu'on avait entendu sur les ondes de la B.B.C. en 1940.
Cette année, Quinquine a entendu, à Narbonne, le texte du Général de Gaulle. Celui-ci a été lu, devant le Monument aux Morts de la Résistance, par deux élèves de collège.
D'autres élèves en groupe ont chanté le Chant des partisans, puis la Marseillaise.
Des gerbes de fleurs ont été déposées, en hommage à celles et ceux qui ont souffert et résisté courageusement, de 1940 à 1945.
Respect et honneur, à ceux dont on entretient la mémoire, transmise aux jeunes générations, afin qu'ils réalisent le prix de la liberté.
Positivons CALAIS ( N° 1236 )
On connaît "Sauvons CALAIS", avec des images affligeantes.
La ville a pourtant un endroit de charme : le célèbre Musée international de la Dentelle. La luxueuse dentelle a d'ailleurs une renommée mondiale.
Alors "Positivons CALAIS".
A l'occasion des 120 ans de la naissance du grand couturier Balenciaga, une exposition lui est consacrée, depuis le 18 avril et ce jusqu'au 31 août.
Balenciaga a été choisi parce que, tout au long de sa carrière, il a manifesté une si grande passion pour la dentelle, qu'on ne peut en dénombrer les modèles. Il l'appréciait, il l'employait aussi bien en ornementation qu'en textile.
Balenciaga a exploré toutes les manières d'utiliser la dentelle et il en a magnifié les caractéristiques. Il l'a quelquefois faite rebroder.
Grâce à l'art des petites mains, la dentelle de Calais est quelquefois peinte à la main.
On verra, à Calais, des techniques de dentelle, oubliées comme la dentelle de laine, ou les créponnées. Quelquefois, le couturier ornait aussi le matériau, de rubans simulant les dessins de la dentelle.
Fait rare en France : certaines pièces de Balenciaga ont été acquises par le Musée .
Les montrer rend hommage au couturier et à l'industrie dentellière. L'exposition rappelle aussi les noms des fabricants de dentelle.
La ville mérite bien qu'on la connaisse pour ses points positifs, la dentelle a des milliers de points ....
Source: Info Mairie de Calais
A AVELIN, le 8 mai 2015 ne fut pas comme les autres ( N° 1235 )
Il était presque normal que le 70ème anniversaire du 8 mai se passe ,en 2015, de façon exceptionnelle. Il est urgent de faire témoigner les derniers survivants de la guerre 39-45.
Petite fille en 1945, une Avelinoise est revenue dans son village , pour que le souvenir ne s'efface pas. A bord d'une jeep, elle participa au défilé militaire. Son visage rayonnait de la joie de la Libération; elle l'avait vue chez les jeunes femmes de cette époque.
A AVELIN, beaucoup de collectionneurs de véhicules militaires avaient eu à cœur de rendre hommage aux soldats français, américains et anglais, qui avaient risqué leur vie pendant 4 années.
En 1945, cette Mamie d'aujourd'hui avait 8 ans. En 2015, elle a eu beaucoup d'émotion au souvenir de son passé d'enfant pendant la guerre : le bruit des sirènes, les bombardements, où elle descendait à la cave ( pour l'anecdote : elle y apprit à tricoter ), dont on remontait avec l'inquiétude et quelquefois la tristesse de voir les maisons, du bout de la rue, anéanties. Son papa était prisonnier en Allemagne, deux Allemands avaient réquisitionné des pièces de sa maison. Longtemps après la guerre, elle côtoya un voisin grand invalide. A chaque commémoration, devant le monument aux morts, on nommait ceux qui n'étaient pas revenus, et cela faisait pleurer ses voisines, leurs mère ou sœurs.
Mais effaçant ces instants , il y avait aussi la délivrance, retrouvée dans les banquets des Anciens Combattants et son papa redevenu heureux.
En 2015, Monsieur le Maire du village a évité de justesse les larmes de Marie-Jeanne.
"Toute ma vie j'ai rêvé" ( N° 1234 )
Le mardi 9 juin, à 23 heures 40, France 2 a diffusé un documentaire " Toute ma vie j'ai rêvé" dans l'émission " Infrarouge ". Passage un peu tardif pour les "couche tôt ".
Le réalisateur, Christophe Otzenberger, a sillonné le côte d'Opale, à la rencontre de gens de condition modeste, des employés, des ouvriers, des retraités... Dans un café des sports, dans une manufacture de dentelle, sur le port de Boulogne sur mer, pendant le carnaval de Dunkerque, il a posé une simple question: " Imagine, t'as une baguette magique, qu'est-ce que tu fais avec ?"
Confidences, fuites de l'imaginaire, réflexions, jolies tranches de vie et d'espoir ....
Sans pathos misérabiliste, sans ironie facile, l'auteur pense à sa mère, inspiratrice du sujet. " Vous feriez quoi de votre argent ? " Les réponses varient. L'une d'elles montre toute la générosité de celui qui n'a plus d'illusion : " Je le donnerais aux Restos du cœur. "
C'est tendre, cocasse, poignant, astucieux, désolant, profond ...
La réponse la plus navrante est celle-ci : "Je n'ai jamais eu de rêves."
Pierre Antoine Courouble connait bien Lille-Lesquin ( N° 1233 )
C'est à Avelin, en relation avec la commémoration de sa Libération en 1945, que la Médiathèque organisa une conférence avec Monsieur Courouble. Le sujet : L'aérodrome de Lille-Lesquin d'hier à aujourd'hui .
Monsieur Courouble présenta de nombreuses photos, à l'appui de son sujet. C'est l'évolution de l'aérodrome, près duquel il est né, évolution dûe aux Allemands dès 1939, que l'historien démontra.
Livre et conférence sont riches de photos, d'anecdotes, de preuves de la vie, de ce qu'on appelait " le champ d'aviation ", au temps de la guerre 39-45.
Marie-Jeanne, étant native d'Avelin Ennetières, fut particulièrement attentive. En effet, habitant en bordure de la R.N. 17 reliant autrefois Douai ( et même Paris ) directement à Lille ( et même la Belgique ) , elle sait que l'extension de l'aérodrome changea la vie des Ennetièrois. Ils furent désormais obligés de contourner, par Fretin et Lesquin, la zone réquisitionnée, pour atteindre Lille.
La R.N.17 (en jaune) définitivement coupée à la circulation, traverse maintenant l'aérodrome de Lille.
Le conférencier termina sa visite à Avelin, par une série de dédicaces, aux acheteurs de son dernier livre. Son autre livre sur les " bombes en bois " intéressera.
Monsieur Courouble précisa à l'Avelinoise ( Ennetières étant un hameau d'Avelin ) que l'aérodrome devrait bien s'appeler celui de Lille-Avelin, car au sud il s'étend sur le territoire de cette commune ,davantage que par ailleurs sur la commune de Lesquin.
Fauchent-ils les marguerites ? ( N° 1232 )
Des passionnés, il y en a, heureusement, beaucoup, et par toutes sortes de sujets. Ceux que Mamie a rencontrés s'adonnent à leur passion, tout en prenant un bol d'air . Ils ont un nom bien poétique :" Les faucheurs de marguerites ".
Pauvres marguerites ? Non ! Celles-ci échappent à la tondeuse ! Elles ornent le terrain de jeu des aéromodélistes de LILLE et ses environs.
C'est à AVELIN ( Ennetières ), en bordure de l'aérodrome de Lille, que, tous les dimanches, ils se retrouvent, avec leurs jolis engins bien inoffensifs.
L'espace est là. Mais la tour de contrôle de l'aérodrome international les surveille. Celui qui leur est imparti reste bien défini.
Nous avons partagé leur café offert et reçu quelques explications. Il y a souvent, au départ, un assemblage de pièces détachées achetées. Certains aéroplanes fonctionnent avec des moteurs thermiques , d'autres avec des moteurs électriques. Ces derniers sont alimentés par batteries. Dans les moteurs thermiques, on trouve un mélange d'éthanol et d'huile.
Une passion, cela prend souvent jeune. Ce Quinquin sera sûrement très fort en technologie et il pratique l'interdisciplinarité sans le savoir. Un apprentissage est nécessaire. On est loin d'un "joujou". De nombreuses notions doivent être connues, tant de sécurité que de sciences. Il faut maîtriser la radiocommande avec le poste émetteur au sol pour accélérer, monter, tourner, atterrir... Le récepteur dans l' aéromodèle obéira à toute erreur ! Heureuse rencontre matinale !