A AVELIN, le 8 mai 2015 ne fut pas comme les autres ( N° 1235 )
Il était presque normal que le 70ème anniversaire du 8 mai se passe ,en 2015, de façon exceptionnelle. Il est urgent de faire témoigner les derniers survivants de la guerre 39-45.
Petite fille en 1945, une Avelinoise est revenue dans son village , pour que le souvenir ne s'efface pas. A bord d'une jeep, elle participa au défilé militaire. Son visage rayonnait de la joie de la Libération; elle l'avait vue chez les jeunes femmes de cette époque.
A AVELIN, beaucoup de collectionneurs de véhicules militaires avaient eu à cœur de rendre hommage aux soldats français, américains et anglais, qui avaient risqué leur vie pendant 4 années.
En 1945, cette Mamie d'aujourd'hui avait 8 ans. En 2015, elle a eu beaucoup d'émotion au souvenir de son passé d'enfant pendant la guerre : le bruit des sirènes, les bombardements, où elle descendait à la cave ( pour l'anecdote : elle y apprit à tricoter ), dont on remontait avec l'inquiétude et quelquefois la tristesse de voir les maisons, du bout de la rue, anéanties. Son papa était prisonnier en Allemagne, deux Allemands avaient réquisitionné des pièces de sa maison. Longtemps après la guerre, elle côtoya un voisin grand invalide. A chaque commémoration, devant le monument aux morts, on nommait ceux qui n'étaient pas revenus, et cela faisait pleurer ses voisines, leurs mère ou sœurs.
Mais effaçant ces instants , il y avait aussi la délivrance, retrouvée dans les banquets des Anciens Combattants et son papa redevenu heureux.
En 2015, Monsieur le Maire du village a évité de justesse les larmes de Marie-Jeanne.