N° 2169 ) Il encourage les lecteurs espagnols à venir y faire un saut.
El País est le journal le plus lu en Espagne.
Le journaliste Carlos Pascual y décrit d’abord la « mauvaise presse » dont a été victime la Capitale des Flandres, et résume l’idée générale en reprenant la caricature de Bienvenue chez les Ch’tis:
« Un territoire brumeux, dans le Nord glacial, avec une langue incompréhensible, le ch’ti, qui est autant une manière de parler qu’une manière de manger, se comporter, vivre. »
L’entrée en matière débouche sur un « Mais non. Tout ça n’est que pur cliché. »
« L’ancienne cité minière, industrielle de LILLE a un mantra clair se réinventer ». C’est le titre de l’article.
Il met en avant son festival d’art Utopia, son offre culturelle riche....
.... ses trésors architecturaux, par Jean Nouvel ou Rem Koolhas, l’architecte responsable du quartier d’affaires Euralille.
À propos d’Utopia, qui est, selon El País, le prétexte pour une virée à LILLE, l’événement « s’expose dans des lieux emblématiques et d’avenir ».
L’Hospice comtesse en fait partie, « au cœur de la vieille ville, où l’on se sent comme dans une ville flamande ».
« le palais des Beaux-Arts, superbe palais néo-Renaissance qui est le deuxième musée de France après le Louvre. »
.... Sans oublier Saint-So, (NDLR: traduire Saint Sauveur) l’un des points nocturnes bouillonnants de Lille, en raison de ses espaces polyvalents, de ses terrasses et de ses restaurants....
... ni l’espace multifonctionnel du Tripostal, au cœur d’Euralille. »
Le quartier est cité par le rédacteur espagnol pour son architecture surprenante, pensée par Rem Koolhaas, lauréat du prix d’architecture Pritzker en 2000.
Pour preuves, il cite « le bateau » que forme le centre commercial Euralille, sorti de l’imagination de Jean Nouvel.
Aussi, surtout, la Tour de Lille, communément appelée « la chaussure de ski » ou la botte, de Christian de Portzamparc.
Mais LILLE est surtout présentée comme un centre névralgique, en passe de devenir « la première métropole intelligente d’Europe ».
Avec ses établissements dédiés à la recherche et la récupération et la valorisation de son patrimoine d’antan : ses usines textiles, métallurgiques et chimiques.
En dehors de la ville-centre, des coups de projecteurs sont faits sur la Villa Cavrois, la Piscine de Roubaix, le musée La Manufacture, La Condition publique, mais aussi Tourcoing, remarquable pour la « transformation de son patrimoine industriel ».
Carlos Pascual conclut que tous ces éléments effacent « la triste image de l’ancien bassin industriel pour une vision plus actuelle et séduisante » de la métropole.
Il termine en citant une réplique culte de Dany Boon : « Quelque chose [y] est dit qui exprime bien les sentiments de ceux qui approchent et vivent sur ce territoire : ‘Un étranger qui vient ici pleure deux fois : quand il arrive et quand il repart.' »
On n’aurait pas mieux dit nous-mêmes !